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Manu à Bogota

19 juin 2007

Déviation

Un super blog vous permettra d'être plus ou moins au goût du jour et d'admirer de magnifiques photos : Je vous présente : www.bogotanousvoila.canalblog.com Un blog de Nicolas Chiron et Emeline Précigoût...
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5 juin 2007

Schmilblick...

Bonjour tout le monde, Je vous mets un petit schmilblick, et vous avez de la chance, la réponse ne requiert pas une précision extrême, étant donné que je manque relativement de certitude quant à la réponse... Toujours est-il que, si quelqu'un trouve ce que c'est selon moi, il gagnera trois feuilles de coca, de quoi faire trois thés à la coca... Ah, et ne zappez pas pour autant l'article juste en-dessous, que je viens de publier... L'énigme peut-être agrandie en cliquant dessus... 5_230__1600x1200_
4 juin 2007

Semana Santa...

Bonjour à tous ! Je sais bien que vous n'espériez pas un article si tôt, mais que voulez-vous, je suis un mec plein d'énergie et j'ai besoin de me dépenser un peu. Et puis ce n'est pas mon genre que de raconter des anecdotes datant de plusieurs semaines. A propos d'anecdotes datant de plusieurs semaines, pour l'anniversaire de Malu le 18 mars, on a été à Villa de Lleiva, un petit village ou j'avais déjà été et dont vous avez déjà vu des photos. Mais cette fois-ci nous n'avons pas vu les mêmes choses, alors je vous remets des photos ! Dans notre week end on a fait deux trucs intéressants (bon plus en fait mais je vous en mets deux) : el paso del angel (le passage de l'ange) et puis monter sur la montagne voir la virgen (la vierge). DSC04478_04_10_2007__Resolucion_de_Escritorio_ Image_100__Resolucion_de_Escritorio_ Image_123__Resolucion_de_Escritorio_ Image_141__Resolucion_de_Escritorio_ Mais le gros de mon article, ça va être mes vacances de la Semaine Sainte. Avec mes colocs, Javier le Mexicain et Elena l'Allemande, on part pour Carthagène, puis pour Santa Marta, enfin un petit village à côté, Taganga, et enfin pour la Ciudad perdida, la Cité perdue. D'abord, on arrive à l'aéroport, puisqu'on s'est laissés tenter par des places à 90 €, soit 60 de plus que le billet pour 20 heures de bus. Et comme il y a un changement de vol, j'ai le temps de prendre ces quelques photos d'un magnifique exemple du savoir-faire publicitaire à la française, couplée de ce qu'un économiste Colombien n'appellerait sûrement pas concurrence déloyale ni monopolisation de l'espace publicitaire de l'aéroport, bien que celui-ci soit exclusivement alloué à notre fierté nationale, voire pétainiste : Renault. Dans l'ordre, on observe une gamme sensée représenter l'évolution du Colombien moyen (oui enfin du Colombien moyen allant à l'aéroport, certes). C'est magnifique d'intelligence, on se demande comment l'intellect du Colombien moyen peut parer nos grands stratèges nationaux et ne pas acheter ces bijoux. Heureusement, leur bourse les aide souvent à les en dissuader... SemanaSantaTeil1_001__Resolucion_de_Escritorio_ SemanaSantaTeil1_002__Resolucion_de_Escritorio_ SemanaSantaTeil1_003__Resolucion_de_Escritorio_ SemanaSantaTeil1_005__Resolucion_de_Escritorio_ SemanaSantaTeil1_006__Resolucion_de_Escritorio_ Bref. On monte dans l'avion, et c'est parti. L'avion commence à avancer pour rejoindre la piste. À un moment l'avion veut freiner, et alors ça vibre beaucoup beaucoup, anormalement, c'est clair. L'avion s'arrête, et le pilote nous explique qu'il ne faut pas nous inquiéter, que c'est juste que les freins sont défaillants. Enfin, nous décollons. Et j'adore décoller en avion, ça m'impressionne toujours autant la deuxième fois. On arrive à Carthagène, et alors là ça y est les vacances commencent. C'est le dernier mercredi de mars. A Carthagène on se ballade dans le centre historique, on visite le Castillo San Felipe… où on rencontre deux Allemandes qu’on reverra a Bogota. Carthagène en photos : SemanaSantaTeil1_036__Resolucion_de_Escritorio_ SemanaSantaTeil1_048__Resolucion_de_Escritorio_ SemanaSantaTeil1_024__Resolucion_de_Escritorio_ SemanaSantaTeil1_014__Resolucion_de_Escritorio_ DSC04722__Resolucion_de_Escritorio_ DSC04716__Resolucion_de_Escritorio_ Ensuite, le vendredi, on prend le bus pour Santa Marta, une ville côtière toujours, mais beaucoup plus petite et avec moins de patrimoine touristique. Son truc à cette ville, c'est plus les grands et beaux hôtels et les bars et boîtes in, beaucoup plus in sur la côte qu'à Bogota, par le simple fait de n'être pas à Bogota. Heureusement, ça nous a bien servi d'amener l'Allemande, parce qu'elle connaissait un petit bled tout près, qui n'avait rien à voir avec cette culture des Colombiens qui ont les moyens de partir en vacances. On arrive donc à Taganga, un petit village de pêcheurs tout mignon tout pittoresque, où maintenant la pêche sert beaucoup moins à survivre que le tourisme certes, mais où les Colombiens n'ont pas eu la place d'installer leurs grands hôtels : c'est une crique entre deux montagnes. Résultat : c'est un village très touristique, mais qui manque lamentablement de bars et boîtes branchés aux yeux des Colombiens, et qui donc attire en grande majorité des étrangers. Nous connaissons donc à la fois les habitants, très accueillants, et beaucoup d'étrangers. Beaucoup d'Israël, mais ceux-ci restent beaucoup entre eux. Nous passons plusieurs jours très paisibles, à vraiment se reposer, entre la plage, la lecture, les discussions, quelques bières et quelques rencontres. Le premier soir, nous mangeons dans le seul restaurant de la plage abordable, et une Colombienne et un Italien viennent nous chanter quelques airs, dont les seuls qui me sont connus sont Bob Marley et Manu Chao. Étant donné que le restaurant est envahi par des Israéliens, Elena, Javier et moi leur paraissons forcément fort sympathiques ;-). Aussi, nous commençons à discuter avec ces chanteurs. Un autre chanteur arrive, mais celui-ci est du village. Il nous en chante une alors que les Israéliens n'écoutent plus. Elle est de lui et elle est très jolie. Je me dis merde, je t'achète ton disque tiens. Et j'achète aussi celui du couple colombo-italien. Et puis ils ont fini de travailler, alors on va s'asseoir près de la plage pour boire une bière, et eux pour jouer de la guitare et chanter. C'est une très chouette ambiance et une très chouette soirée. On fait la rencontre de deux Canadiens un peu coincés mais fort sympathiques, qui ont l'air très étonnés et émus de voir une culture, une musique, une ambiance aussi détendues. Et puis arrive un mec chelou, genre la soixantaine, qui nous regarde et s'approche. L'Italien a fini sa chanson, alors il lui demande sa guitare et il commence à chanter. Un autre style : Il chante son village comme chez nous il y a un siècle et demi, quand père-grand chantait le Temps des cerises. Il chante beaucoup et ça nous plaît à tous, et puis je lui achète son CD, et puis il s'en va. Nous on continue. Enfin eux, moi je ne suis capable que d'écouter... Plus tard arrive un jeune de Taganga qui veut lui aussi qu'on lui prête la guitare. En fait, c'est le fils du chanteur du village qu'on a rencontré juste avant. Il chante dans un autre style : un rap dans le genre de Molotov, un groupe Mexicain avec des paroles pleines de pertinence qui me plaît bien. Et ben c'est vachement beau! Du rap nostalgique et politique sur fond de folie dominatrice dévastant un continent. Je ne pourrai pas avoir son disque, je ne le reverrai pas par la suite. On rentre à l'hôtel, ou des hamacs nous attendent sur la terrasse, avec vue sur la mer (ici, aucune loi ne protège le littoral, nous sommes donc à environ 3 mètres de la mer). Deux autres soirées méritent un paragraphe, ce sont celles que nous avons passé un peu plus loin dons le village, quand nous nous sommes décidés à nous éloigner de la plage. On s'est retrouvé plus ou moins par hasard à s'incruster dans une soirée entre musiciens. En fait le public est toujours invité, mais il était surtout invité la veille. Bref. C'est une petite maison dont la moitié est un magasin d'artisanat et l'autre offre la place d'un mini concert entre amis. Un Anglais et deux autres associés, et puis leurs conjoints et d'autres amis, participent au projet. Fabriquer et vendre de l'artisanat, et puis organiser pour le plaisir et pour se faire connaître des petits moments de convivialité pour les voyageurs, en invitant en premier lieu les voyageurs de passage qui savent jouer. On a donc vu des gens jouer de la musique et chanter, des gens de Colombie et d'Europe surtout. Mais tous chantaient les mêmes chansons en espagnol, cars les voyageurs de passage étaient souvent sur la route sud-américaine depuis plusieurs années. C'était aussi un mélange de genres, quand par exemple sur ces chansons improvisent, à côté de la guitare et des percussions, une excellente violoniste hollandaise de 19 ans, un Irlandais jouant de la mandoline... Bref deux très bonnes soirées. Dans ces jours à Taganga, j'ai aussi pu voir Malu et sa famille, qui étaient dans leur appartement à Santa Marta toute proche. Un très bel appartement, dans un hôtel de luxe dont les suites ont été aménagées en appartements après une affaire de corruption. Au dernier étage, une grande piscine avec vue sur la mer (!). J'ai emmené Malu, son frère et sa soeur à une des soirées que je viens de décrire, mais leurs parents crurent qu'on allait dans un bar branché, parce que Taganga, c'est un « village de drogués, de dépravation et de prostitution ». Même que Malu devrait se préoccuper de ma fidélité puisque j'y suis d'abord. SemanaSantaTeil1_086 SemanaSantaTeil1_092 SemanaSantaTeil1_082 DSC04852 Voilà ce que j’avais écris il y a deux mois de ça, juste avant que mon ordi me plante… Depuis, j’ai fini mon année, Nico et sa pote Mim sont arrivés, et j’ai pu récupérer les données de mon ordi… donc je continue mon bref récit, avec la cité perdue. Nous partons tôt un matin, pour cinq jours de marches. A Santa Marta, nous montons dans un petit bus haut en couleurs, avec des Australiens, Anglais… Moi je suis avec Elena, ma coloc allemande. Une heure de route, et puis le bus s’engage dans un petit chemin montagneux, où les virages mouillés, au-dessus de la vallée, et la conduite du chauffeur nous font un peu peur. Une heure de montagne, et l’on croit être au bout du monde ; sauf qu’en fait, on arrive dans un petit village (Machete, « machette… »). On y déjeune une espèce de sandwich, et nous voilà partis. J’emmène un bâton, qui sera mon meilleur ami pendant ces cinq jours de marche. On traverse une rivière après avoir laissé des vache la traverser, on monte de petits lacets très pentus, et très glissants… Il mouillasse, nous arrivons sur une crête mais il y a beaucoup de brouillard. La descente est encore plus glissante… Beaucoup tombent, c’est assez rigolo. Le guide nous montre le cacao, et d’autres fruits bizarres… Bref, nous arrivons dans un petit renfoncement dans la montagne. Au bord de la rivière, habite une famille, et les quelques touristes dorment dans des hamacs sous des préaux. Il n’y a pas d’électricité, douche très rudimentaire à prendre dans le noir… Notre cuisinier (oui, on a un cuisinier, un guide et un auxiliaire…) nous cuisine un truc super bon, dans une marmite sur le feu. Je fais une partie d’échec avec un israélien… Les jours suivants, nous marchons le matin, nous avons donc un beau soleil et parfois très chaud. D’heure en heure, on s’enfonce dans des montagnes de plus en plus escarpées, et les fermes se font beaucoup plus rares. A note arrivée à la deuxième cabane, le deuxième jour, nous sommes en territoire indigène, et nous ne croisons plus qu’eux. Nous voyons un village indigène, et parfois quelques huttes isolées. Le troisième jour, il nous faut traverser plusieurs fois la même rivière pour pouvoir avancer, et nous arrivons enfin à la Cité perdue ; enfin, il nous faut d’abord escalader une petite montagne, à l’aide d’un vieil escalier (il a 1200 ans) de 2600 marches, qui commence directement dans la rivière. Bref, pour résumer, ces cinq jours de marches dans les montagnes et la jungle colombiennes ont été particulièrement dépaysant, et c’est ce que j’ai préféré de tous mes voyages en Colombie. On était loin de tout, nous avons pu observer beaucoup de choses, des paysages, des plantes, des animaux, le mode de vie des indigènes… et bien sûr la Cité perdue. Le Cité perdue, ce sont donc des terrasses, des centaines de terrasses qui couvrent sans doute toute une montagne, sauf que ne sont observables qu’une faible partie d’entre elles, celles qui sont au sommet de la montagne toute une montagne envahie par la jungle, c’est beaucoup de travail. La Cité perdue a été créée il y a environ 1200 ans par le peuple que l’on a pu voir, et dont j’ai oublié le nom… Elle a longtemps été comme la capitale de ce peuple, dispersé dans plusieurs villages et maisons, dans les montagnes environnantes. Avec l’invasion espagnole, beaucoup d’indigènes ont été chassés, et se sont réfugiés dans la Cité perdue : les Espagnols ont chassés les indigène qui étaient proches de la côte, mais n’ont pas été jusqu’à la Cité perdue, où ils auraient de toutes façons été décimés par manque de connaissance de la montagne et des chemins… du coup, la Cité perdue à connu son apogée au XVIeme siècle, avec quelques 4000 familles qui peuplaient les terrasses. La Cité compte quelques centaines de terrasses, dont quelques dizaines ont été déblayées. Elle est maintenant quasiment abandonnée ; y vivent deux familles, et la Cité accueille encore les cérémonies les plus exceptionnelles, comme le sacrifice… Les indigènes seraient prêts à aider au déblaiement de la montagne pour repeupler les terrasses, mais les autorités colombiennes refusent car les indigènes exigent de pouvoir y amener leur animaux… ceux-ci dévasteraient la montagne et tout ce patrimoine en quelques décennies. Ce peuple, qui vit à l’âge de pierre mais emprunte volontiers une hâche ou une radio aux Colombiens, fait toujours des sacrifices, mais par manque de ressources, tous les sacrifices sont désormais humains… Ils n’ont pas lieu périodiquement, la divinité n’est satisfaite que lorsqu’ils disposent d’invalides, par exemple un homme qui, s’étant fait mordre par un serpent, doit subir une amputation progressive (oui, ils savent amputer, d’ailleurs j’ai aussi vu beaucoup de plantes médicinales) jusqu’au sacrifice. 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14 avril 2007

Schmilblick...

Bonjour à tous,
J'ai un article en préparation, mais comme il ne fait que trois lignes pour l'instant, j'ai décidé de vous aider à patienter.
Il s'agit donc pour vous de me trouver la signification profonde de cette photo...
On m'a dit que c'était typiquement colombien, j'espère que c'est vrai...
La récompense est une bouteille d'aguardiente, l'alcool colombien par excellence.
Bon courage !

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14 mars 2007

> Coucou tout le monde ! Voilà un résumé de ce

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Coucou tout le monde !

Voilà un résumé de ce long temps de silence, agrémenté de quelques photos...

Ce qui s'appelle balayer devant sa porte...

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Ça y est je commence... C'est complètement impossible de résumer, alors ça va être une suite d'impressions générales. En novembre, j'ai passé un mois tranquille. Avec un week end à Villavicencio avec les colocs, chez la famille à Sammy. C'était bien chouette, j'ai vu une messe de baptême, j'ai vu la plaine à perte de vue à l'est de la chaîne andine. On a vu des animaux bizarres... dans un zoo. Avec pas mal de travail à la fac, c'était la fin du semestre. [...]

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[...] dès fin novembre, j'ai passé presque tout mon temps avec Malu, même si je voulais aussi voir les colocs. Les colocs s'en allaient en décembre, mais il était plus facile de rester avec Malu que de passer du temps avec les colocs. [...] J'ai fini le semestre à l'arrache, eu beaucoup de chance à l'unique partiel difficile, j'ai été content d'être en vacances et je n'ai pas été demander mes notes ni rien à la fac: on verrait en janvier. Très vite avec Malu on a envie de s'échapper. [...] On part un week end à Villa de Leyva  et c'est bien chouette. Dépaysant, tranquille... [...] On passe une journée avec Paul, un Anglais, journaliste à la BBC, qui avait connu la Colombie totalement à l'arrache, parachuté pour faire un article sur la politique colombienne en deux semaines (notons la déontologie journalistique de la BBC, en fait des grandes télés du monde... il nous dira que c'est pour ça qu'il aime la radio, même si elle va disparaître). Et donc il est revenu, comme ça tout seul, pour faire du tourisme. Le plus grand souvenir que je garderai de lui, c'est le comique de sa situation, lorsqu'il tente de traverser un ruisseau boueux, tout mignon mais où les bords font un bon mètre cinquante de haut, avec une paroi glissante. Il a essayé de sortir de la boue cinq bonnes minutes, glissant et s'enfonçant un peu plus à chaque tentative, et nous ne pouvions pas l'aider...


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Avec les colocs nous avions [...] réservé des vacances dans l'Eje cafetero et sur la côte caraïbe. Deux fois 5 jours dans la première quinzaine de décembre. Les premiers 5 jours avec Sammy dans l'Eje cafetero. Tout s'est très bien passé, c'était bien chouette même si j'étais pas complètement dans mon élément dans un hotel de luxe loin de tout village qui te permet pas de faire beaucoup de rencontres ni beaucoup de découvertes, prise en charge intégrale où on nous emmène dans un parc d'attraction sur le café et un autre sur les animaux de la ferme... J'ai ouvert mon esprit et j'ai profité d'être avec mes colocs et Sammy, et même profité un peu des attractions, certaines étaient rigolotes et innocentes. Le jour de Panaca, le parc des animaux de la ferme, j'ai commencé par être de mauvaise humeur évidemment et par fermer ma gueule. Des animaux partout, enfermés dans de très petits espaces, malheureux pour la plupart, et qui ne sont là, qui n'existent que pour divertir le public par leur apparence, par leur simple existence. C'est dans ce contexte qu'on nous a placés dans des gradins pour un spectacle de vaches, où l'on nous a exhibé des vaches du monde entier et même de Normandie. Le présentateur avait cette intonation typique, en tout cas pas française, qui consiste à exagérer tes émotions pour vendre : « Eh bien oui c'est une normande qui nous arrive tout droit d'Europe, admirez cette MA-GNI-FI-QUE robe faite de blancheur et de tâches... » blablabla. À croire que les Colombiens ont besoin de ça pour se convaincre que le spectacle est chouette. Bref c'est dans cet état d'esprit, assez deçu par le genre humain que je me vois désigné par le doigt du présentateur, pour descendre de la tribune et traire une vache. Il s'agit de mettre deux gus à faire une course de traite de vache : chacun une tétine pour remplir un verre de lait. Je te raconte pas comment j'étais heureux de le faire. Les Colombiens aussi ils étaient contents : un Français ici, c'est une grande fierté. Bon les deux heureux gagnants gagnent tous les deux, et j'ai le droit de remonter dans ma tribune. Je commence à me calmer et à relativiser la chose. Et je me marre franchement quand ils mettent 10 personnes derrière une vache pour la retenir : quand ils disent à la vache d'avancer, les dix personnes sont assez déboussolées, elles ne lâchent pas la corde, et donc elles suivent la vache tant bien que mal. On verra aussi des chèvres, des brebis, des lapins, des oiseaux divers et variés, un spectacle d'animaux apprivoisés... la deuxième fois où le parc me fait rire dans la journée (attention je me marrais bien, mais avec mes potes, pas pour le parc), c'est l'après-midi, quand ils font une course de cochons. Il y a une course de porcelets, et si le concept ne me paraît pas d'un très bon goût, je dois dire que c'est super marrant de voir des porcelets courir. C'est fou comme ils ont l'air cons ! Ils commencent à faire interagir les gamins, qui se voient chargés de donner un nom aux cochons. Moi je commence à rêver d'une course mélangeant des gamins et des petits cochons, et rien que de penser au ridicule de la scène j'ai déjà un fou-rire. Je pensais pas qu'ils allaient le faire, mais ils l'ont fait. Du bonheur à l'état pur. Bref, dans l'eje cafetreo on a aussi été à des thermes d'eau chaude dans la montagne, c'était chouette. Et a aussi beaucoup joué au billard puisqu'on était enfermés dans notre hôtel, et j'ai même eu l'occasion de jouer un match de ping-pong avec un mec qui savait vraiment jouer. Je l'ai battu et pour ça il m'a fallu jouer comme j'avais pas joué depuis deux ans et demi en club, alors j'étais content.

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On a aussi été à Santa Marta et Carthagène, dans le nord du pays, deux villes côtières, mais sans Sammy. C'était super joli et plutôt chouette. À Santa Marta les paysages étaient magnifiques, on a fait plusieurs plages très jolies, j'ai osé faire des jeux d'eau dans la mer, comme monter sur une banane géante tirée par un bâteau, malgré ma phobie de l'eau dès que je n'ai pas pied... être loin de tout ouvre l'esprit jusque dans les moindres détails. Je me fais même des tresses ! Mais je les enlèverai vite parce que ça me tire. À Carthagène, on verra le centre, qu'avec Elisa on avait déjà vu fin octobre (j'en ai parlé sur le blog, avec David et Malu), on ira sur une petite île super jolie, propriété privée de notre agence de voyage, et j'y ferai de la plongée avec un tuba. Quelques petites frayeurs évidemment, mais je me suis pas noyé. Les quelques poissons étaient jolis, mais plutôt rares sur ce tapis de coraux morts et donc sans couleurs. Pas de photos de Santa Marta, on a tout perdu en même temps que l'appareil photo de Mariela...

Voilà. Sinon, dans les jours où sont partis Aldo et Mariela, j'ai été un peu plus avec mes colocs, on a fait plusieurs soirées ensemble et c'était chouette. On a fait un repas de Noël avec Sammy (dans une pizzeria genre McDo, une chaîne qui s'appelle 1969, référence à Woodstock probablement, et où les murs sont tapissés de marques...), c'était bien chouette, on s'est offert des cadeaux. J'avais dépensé plus dans les cadeaux, culture nord-mondiste oblige. [...]

Autre chose importante du mois de décembre, ça a été la semaine de « novena », semaine où chaque matin, les soeurs du quartier où je vais aider les gamins proposaient des activités aux gamins, et avec Elisa on était chargés des jeux. Donc ce fût très intéressant et enrichissant, et l'occasion de voir Elisa, dans ce mois où je ne les voyais quasiment pas. Je me sens chaque fois plus à l'aise avec les gamins, et comme c'est pas ma vocation, je suis content.

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Evidemment, il faut aussi que je te raconte mon anniversaire... tu m'en avais demandé des nouvelles. Le samedi soir 16 décembre, [...] on était les 4 colocs dans l'appart, moi je pensais même pas à mon anniversaire. Si je ne voulais rien organiser, c'était aussi parce que je me sentais vraiment loin de ma famille [...]. Donc moi je me serais bien couché, mais les colocs étaient tout fous, ils étaient en train de danser n'importe comment et de se filmer... c'était plutôt rigolo mais j'avais franchement le spleen. Donc j'étais pas super gai quand ils ont voulu me filmer moi aussi.

Le lendemain, j'étais avec Malu depuis je sais pas quelle heure et les colocs m'ont appelé pour m'inviter à manger une crêpe pour mon anniversaire. Tout commençait à être un peu louche, les changements de programme et d'horaire en plus de la prouesse de ma maman qui, quelques jours plus tôt, avait été obligée de te laisser un commentaire pour avoir tes coordonnées « sans que je m'en aperçoive » ;-)... Mais je me posais pas non plus beaucoup de questions. Donc je vais au rendez-vous, et en fait, c'est une surprise : les deux mexicaines me font la surprise de venir avec Sammy et des cadeaux. Elles me disent que Aldo le chilien est alité et malade... un peu louche mais bon. On mange des crêpes, moi je mange beaucoup, l'ambiance est vraiment excellente [...]. On rigole beaucoup, je les fais beaucoup rire, je réclame un truc gratuit pour mon anniversaire, ce qui en fait est une lamentable erreur d'appréciation, Elisa avait déjà demandé et c'était sensé être une surprise. Bon pas grave du tout en fait. J'ouvre mes cadeaux et je suis très content d'eux. Un livre mexicain, et Elisa m'a écrit dedans, en plus du poème qu'elle m'a dédié, et qui est très émouvant. Sammy m'offre un porte-clé de son équipe préférée (en fait elle y voue un culte), et même si j'aime pas le foot je suis très content de toujours l'avoir avec moi. Et puis le tout dans un énorme paquet rempli de Kinder et d'Oreo, choses que je grignote toujours ici. On reste super longtemps, je suppose maintenant que ça a dû les arranger. Mais pas assez de temps, parce qu'en sortant elles savent pas quoi me faire faire, et donc on marche « pour brûler les calories qu'on vient de manger ». Moi je sais bien qu'il s'agit pour elles d'attendre que ma surprise soit prête, ça devient limpide. Mais je me pose pas plus de questions, et continue dans ma très bonne humeur. Je les fais beaucoup rire quand j'imite Mariela gamine, dire : si on marche trop vite, je me fous à poil ! C'était son astuce quand elle était petite pour obtenir ce qu'elle voulait de sa mère. Et là, elle avait voulu qu'on marche lentement à cause de ses talons supposément. Bref, au bout d'une demi-heure de marche, situation tout à fait surréaliste mais très agréable, elles arrêtent un taxi, me disent de pas poser de questions et de monter. Elles me bandent les yeux, et la surprise est grande : Elisa, Mariela et Sammy m'ont amené dans la maison de Malu, où tout le monde nous attendait. Il y a des ballons, des confettis, de la musique et tous mes amis. Au mur, plusieurs panneaux pour me souhaiter un joyeux anniversaire, faits par les colocs. Un drapeau français où c'est écrit en espagnol, un drapeau colombien où c'est écrit en français. [...] Des petits drapeaux sur la table dressée pour la cérémonie. Malu a tout organisé depuis une semaine, quand moi j'étais avec les colocs sur la côte caraïbe. Mes colocs sont là, et aussi mes potes du bar, Alex, Andrea, Alejo, Maritza, et Sammy, et Malu, et des potes à Malu que j'avais connus vite fait, et des potes à Karen la soeur de Malu, que j'avais appris à connaître lors de plusieurs soirées et qui m'avaient beaucoup plu. Et puis le petit frère à Malu, et sa maman.  Moi je suis assez effaré de voir tout ce monde ensemble, et de me rendre compte qu'il y a beaucoup de monde. Je suis encore moins expressif qu'habituellement, mais je crois que les gens comprennent. Je dis bonjour à tout le monde, très content mais plus sous le choc qu'euphorique. La soirée commence par l'ouverture des cadeaux, et j'ai été gâté. Andrea et Alex m'offre une bouteille de leur région, Boyaca, un apéro avec de l'oeuf dedans. [...] Sammy et Aldo m'offrent un dragon, très joli, qu'ils ont fait main (Aldo n'était pas malade, il le finissait). [...] On m'offre aussi une veste que Maritza a fait main. Elle est super chouette, et c'est un putain de beau cadeau que de faire soi-même la veste... Elle l'a fait en voyant que je n'avais qu'une veste, la orange que mon frère m'a prêtée pour un an, et qui fait un peu alter négligé. Enfin entre temps, quelques jours avant, Malu m'avait emmené avec Migue pour aller faire les magasins... Ils ont changé toute ma garde-robe, qui était dans un piètre état. [...] Bref, ensuite arrivent les deux meilleurs cadeaux. [...] Sur un super hamac rouge deux places, un petit carton indiquait que ce cadeau m'était offert par ma famille. Et ensuite, on m'a mis dans les mains un petit livre. La couverture est un gros plan d'une tarte au fraises haute en couleurs, avec la pâte d'amande qui dit : « A bientôt Manuel ». Changement de perception totale, moment de vertige et tout... C'est le gâteau que ma famille avait fait faire pour ma fête surprise, quand tu es venue chez moi. J'ouvre le livre, et je vois toute ma famille, des photos de mes frères et soeurs quand on était gosses, l'écriture de ma mère... La moitié des photos est inscrustée d'une lettre que m'a écrite la personne en photo. Suivent la famille un peu plus éloignée, puis mes potes de Toulouse... Puis mes potes de Colombie et la famille de Malu (que je connais très bien désormais). Je me sens vraiment petit en voyant tout ça. Ridicule en fait. [...] J'ai beau être content comme peu de fois dans ma vie, admiratif devant le travail de Malu (le mail de Julia ou de toi je sais plus, et une semaine de travail pendant que je suis pas là pour faire le livre surtout), c'est pas facile de crier ma gaieté. Donc voilà, les gens arrêtent de me regarder tous après cette séance cadeaux, s'ensuit la fête, mais celle-ci est très vite interrompue par une bande de mecs tous habillés pareil, en habit traditionnel. Ils me souhaitent un joyeux anniversaire, et se mettent à jouer et chanter des musiques traditionnelles colombiennes. Cette musique qu'aucun Colombien que je connais n'écoute (plus à la mode... vive le capitalisme), mais dont Malu sait combien je l'apprécie. C'est beau et rythmé, et tout le monde danse dessus. Tout le monde commence à être impressionné par la générosité de Malu, c'est pas non plus la culture colombienne que d'offrir autant. Ensuite, tout le monde sort parce que Linha, une amie de Malu, nous fait l'honneur d'une démonstration de boules de feu, sur l'accompagnement de la musique traditionnelle que joue le groupe. C'est super joli ! Quand tout le monde veut rentrer, on se rend compte qu'on est une bonne trentaine enfermés dehors : quelqu'un a fermé la porte. Je vais avec Malu chercher un serrurier, tentative un peu désespérée en ce dimanche soir dans les rues de Bogota... [...] On nous appelle deux minutes après : ils ont cassé une vitre pour ne pas gâcher la fête. La fête continue, les gens dansent, moi aussi quand ils m'obligent. Vers une heure et jusqu'à trois heures, la fête se calme et tout le monde s'assoit pour chanter et accompagner la guitare. Elisa me dédie une chanson, puis une deuxième. Andrea aussi [...]. Aldo même se lance au chant, lui qui en général se contente de la guitare. Ils chantent beaucoup. Ensuite des gens s'en vont [...], et restent les amis de Karen, la soeur de Malu, et des amis de Malu. [...] On mange le gâteau, boit du vin rouge et on est très contents. Je m'en vais vers 5 heures, je ne dors pas sur place car le lendemain, avec Elisa on doit être à 9 heures au Bosque Calderon, le quartier où on travaille avec les soeurs. Comme dirait Julia, un anniversaire EXTRA-ORDINAIRE.

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J'ai passé le soir du 24 décembre, avec des gens totalement inconnus, dans la famille de Jojhanna, une amie de Malu. Ce fut étrange mais agréable, l'amie de Malu, son copain et sa mère son très sympas. Je me suis retrouvé à lire un paragraphe de l'évangile lors d'une prière... Malu me racontera qu'ils étaient tous médusés en m'écoutant lire. Un Français, quel truc bizarre ! Le 25 décembre, on ne fait rien en Colombie. Donc on a glandé... on était tout seuls avec Malu (sa soeur Karen est à New York, la maman chez sa mère, la papa sur la côte avec son fils...). Malu voit le 25 décembre comme une journée glande, et donc ça me décoit de rien faire, et surtout de pas cuisiner français : on avait fait les courses pour que je cuisine, et une journée cuisine française avec Malu le 25 décembre, l'idée me plaisait bien.

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Pour le premier de l'an, on a été à Villeta, un village à deux heures de Bogota, avec la famille de Patricia. Avec Malu on est partis plus tard, le 31 dans un bus « pirate ». La soirée de réveillon a été très étrange : la famille de Patricia était loin du village, et Malu, Patricia et moi avons voulu passer le début de soirée dans le village. Vers 22h30 on a commencé à se préocuper, mais impossible de trouver un taxi qui connaît le lieu-dit... Après de nombreuses péripéties, un peu de tension et une ambiance assez spéciale, on est arrivé à 23h55... On s'est présentés à la famille, qu'à moitié accueillante, et on a dit bonne année à tout le monde. [...] Ensuite, on a un peu bu et même dansé [...]. Ensuite on a pu pas mal parler avec Malu, très compréhensive, et on est rentrés vers 4 heures et on a été mangé un truc dans le village, avant de rejoindre notre hôtel.

Le lendemain, on a décidé de rester, on a cherché un hôtel moins cher. On a glandé le premier janvier, on a passé beaucoup de temps dans un piscine en buvant du Bellay's et en faisant les cons, c'était super chouette. Le 2 janvier, on a fait une randonnée sportive (avec semi-rappel et saut dans les cascades et tout...) [...]. On n'a pas pu rentrer à Bogota faute de bus, donc on a cherché un hôtel moins cher. On est parti le lendemain matin.

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Elisabeth, la soeur a Elisa est partie le 9 janvier, une semaine avant Elisa. Vers le 12, est arrivé Javier. C'est un mexicain de la même fac qu'Elisa à Guadalajara (Mexique), à qui j'ai proposé de vivre avec moi quelques jours gratuitement pour pouvoir trouver un appart. J'étais alors moi-même à la recherche d'un appart, puisque mon contrat se terminait le 15... Je voulais changer d'appart pour vivre seul. Alejo et Maritza m'avaient proposé une coloc avec eux et j'avais même dit oui, en décembre je crois, mais j'avais changé d'avis pour pouvoir mieux étudier, mieux profiter de mon temps, être plus tranquille pour penser, plutôt que de vivre ces embrouilles que j'avais vécues avec les autres colocs. [...]

J'étais donc avec Elisa dans mon appart pour accueillir Javier, qui devait arriver de l'aéroport. Puis une demi-heure avant l'arrivée du vol on s'est dit qu'on allait le chercher à l'aéroport, c'est quand même plus sympa pour quelqu'un qui débarque en Colombie... On ne le verra pas. On attend longtemps, et on rentre bredouille. Le gardien de l'immeuble nous explique qu'il est bien venu et qu'il a laissé sa valise sur le palier... En fait une autre Colombienne l'avait accueilli. On se retrouve tous et on va manger un truc. La Colombienne, Marcela, est très gentille et très chouette, même si dans un genre totalement bourge de droite. Javier est encore plus sympa et super marrant, ce fût une chouette soirée.


Le lendemain avec Elisa on emmène Javier à la Barra mejicana, et Malu est de la partie, une grande première. [...] les proprios nous ont proposé de rester un mois tous les deux dans l'appart, en payant le même prix chacun, que quand on était 4. Donc on fait ça... En plus ils vont faire des grands travaux pour que les deux chambres et bureau sans porte deviennent trois chambres indépendantes... Une semaine plus tard ils nous amènent une Allemande, Hélena, et voilà. Nous vivons trois en coloc dans l'appart où je vis depuis août, et ça se passe très bien [...].


[...]


Dans cette période, j'ai beaucoup été à l'aéroport pour des départs. Togtoh tu sais déjà. Et puis Mariela, Aldo, Elisabeth, Karmen la maman de Malu, Elisa... et puis Cat' !!! Catalina, c'est une super copine à Malu, mais elles ne s'étaient pas vues depuis 6 ans, car Cat' vit au Canada. Elle est venue quelques semaines en Colombie pour un stage, n'a pas sa famille ici, mais est restée très très proche de Malu, bien qu'elles ne se soient pas appelées une seule fois en 6 ans. Elle est super rigolote, j'ai appris à la connaître et j'en garde un super souvenir. On a passé pas mal de temps ensemble, dans cette longue période où Malu et moi vivions seuls dans sa maison, elle dormait de temps en temps chez nous. J'ai aussi appris à connaître les autres amis de toujours de Malu. Je connais surtout Migue, qui habite à deux pas et qui est très chouette aussi. Et puis Patricia, Jojhanna, Mauricio. Linha, celle des boules de feu à mon anniversaire, pour l'instant pas beaucoup.


J'ai repris les cours depuis le 22 janvier. J'avais mis 5 matières pour essayer de pas trop énerver sciences-po, puisque je suis presque sûr de n'avoir validé que 3 de mes 4 matières au premier semestre (ils cherchent toujours mes notes). J'avais mis Idéologies et philosophie politique, Amérique Latine contemporaine, Introduction à la psychologie, Etudes africaines, et Politique extérieure des Etats-Unis. Les cours se passent bien, mais depuis dimanche 11 où j'ai commencé cette lettre, et jusqu'à vendredi dernier 16, j'ai eu la grippe, je n'ai pas été en cours et j'ai accumulé beaucoup de retard. Enfin le retard est aussi dû à un autre facteur : Recojo. J'ai choisi de m'y investir, et donc de laisser tomber une matière : Amérique Latine contemporaine.


Tu sais sans doute que mon frère devait faire un stage avec la maman de Malu, qui a l'idée de monter son entreprise d'exportation de produits colombiens. Cela aurait convenu parfaitement, Nicolas aurait pu trouver des clients français de produits artisanaux, ou un truc dans le genre. Mais en janvier dernier, quand on s'y est vraiment mis, on s'est rendus compte que l'entreprise serait sans doute pas légalisée à temps, ce qui rend le stage impossible. Donc pendant une semaine j'étais assez énervé, je croyais devoir dire à Nico que c'était foutu...

Mais un jour, Malu m'a fait une surprise ; elle n'avait pas passé toute sa journée dans son agence de pub (où elle commençait son stage), elle avait mangé avec un pote à elle, qui lui a raconté qu'il est en train de monter Recojo. Red Colombiana de Jovenes (réseau des jeunes colombiens). Le but, c'est de permettre un rassemblement de toutes les initiatives de jeunes, afin d'offrir des externalités positives, à un niveau logistique, matériel, humain, relationnel, communicationnel et tout ce que tu veux. Et il y a tout à faire, mais le mec, Daniel, est un brillantissime qui un un grand potentiel. Lui et sa petite équipe savent qu'avec du temps et du travail, ils peuvent rassembler des milliers de jeunes, des dizaines de projets sociaux, et pas mal d'argent pour aider tout ça. Nico peut faire son stage ici, avec une copine à lui, pas de problème. Ils chercheront de l'aide et de la coopération internationale. On est invités, Malu et moi, à un week end en dehors de Bogota, un week end de réunion avec tout les membres, toute l'équipe. C'est une grande bande de potes en fait. Mais avec des potes qui se sont connus pour cette occasion. Ils sont impressionnants, certains de ces jeunes ont leur fondation et aident des centaines de gamins dans le sud de Bogota. Ils ont des projets d'entreprise sociale, parlent de salles informatique. Il y a en a pas mal qui sont des enfants de riches, et qui financent leur projet avec l'argent de papa...

Le dimanche suivant, on cause avec Malu. Le lendemain, elle devrait commencer son stage pour de vrai : les premières semaines, on lui avait laissé le temps de finir son mémoire... mais elle veut arrêter. Elle sait déjà qu'une agence de pub c'est pas son truc. Elle a une offre dans ProExport, l'agence étatique vendant l'image colombienne. Et elle pense à Recojo. Finalement, je lui tiendrai un discours où je lui dit qu'il faudra pas qu'elle se victimise, si elle fait de la pub pour moi elle est totalement dans ce système pourri. Bon elle savait déjà ce que je pensait, mais elle a l'air à chaque fois plus convaincue. Elle décide de faire son stage dans Recojo. C'est donc officiellement la personne qui a le plus de temps pour construire Recojo.

Moi je décide de m'y mettre aussi. Je pensais d'abord à un stage à mi-temps, mais avec toute la paperasserie et l'administration Science-po, je crois que je vais même pas essayer, je vais faire bénévole et point barre. Avec Malu on a vu beaucoup de réunions, presque toutes en fait. On se rend compte un peu plus à chaque fois que pour la plupart c'est un grand jeu. Que les questions sur la forme de leur organisation sont l'objet de débats plus longs que le fond. J'aurais énormément de trucs à dire sur le fond. Ils ne veulent pas aider financièrement les projets. Pour l'instant.


Voilà. Aujourd'hui, je suis mes cours, et je suis très investi dans Recojo, ce qui n'est pas être investi sur le terrain, loin de là. Mais si je peux influencer un peu cette équipe, fort talentueuse et ayant le potentiel de faire LE réseau des jeunes colombiens, mais n'ayant pas beaucoup pensé sur le fond, et bien je serai bien content. Et puis c'est une occasion trop énorme d'apprendre. Je suis dans l'aire commerciale pour me tenir au courant pour quand mon frère viendra, mais je me suis mis aussi avec Malu dans l'aire communication. La plus intéressante, transversale, et la seule où les gens veulent réfléchir au fond semble-t-il. Ils vont faire de l'investigation. Malu dirige cette aire, donc ça va dépoter. Il y a une autre fille, Lorena, qui à mon sens est la seule qui ne joue pas. Elle supporte de ne pas être beaucoup appréciée parmi ce qui n'est somme toute qu'une bande de potes, pour pouvoir les influencer un minimum. Car elle aussi se rend compte qu'on ne peut pas débattre plus longtemps de si on fait des mails personnels ou respectant la fonction du poste, que des objectifs généraux de Recojo. Jeudi elle nous emmènera dans le sud de Bogota, voir le projet de deux lesbiennes, une espagnole et une colombienne, qui se sont imposées dans un quartier difficile, et ont imposé un système de troc qui fait maintenant vivre 900 familles. Du genre : tu veux à bouffer ? Pas de problème. Tu m'amènes ton gosse 3 semaines sans traces de coups, et je te donne de la bouffe. Elles ont tout fait sans une tune, savent ce qu'elles font, théorisent leur action, donne des cours dans une université. C'est dans ce cadre qu'on va s'incruster jeudi.


[...]

Voilà !

Je rajoute une photo de Bogota de nuit, vue du Monserrate, une Eglise très touristique tout là haut sur la montagne, qui borde Bogota, je vous le rappelle.

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31 décembre 2006

Joyeux Noel !

Coucou tout le monde !

J'espère que tout le monde va bien, moi oui !

Vous vous imaginez bien que si je romps ce silence de plus d'un mois et demi, c'est pas pour vous raconter ce que j'ai petit-déjeuné ce matin (même si je sais que ca en passionnerait certains)...

Mais avant de vous souhaiter un Joyeux Noel, je voudrais m'excuser pour le caractère quelque peu silencieux de ce blog, et aussi m'excuser auprès de tous ceux qui depuis juillet m'ont écrit et à qui je n'ai pas répondu, c'est-à-dire à peu près tous ceux qui m'ont écrit... Surtout à ceux avec qui je n'ai pu ne serait-ce que parler sur MSN: Sébastien et Catherine, Gaelle, Claudie, Marion, Christine, la pitite Ophélie (pas pour me moquer, pour qu'elle se reconnaisse ;-), Camille, tonton Dada, Virginie, Lucie et puis Flavien et toute la bande, et puis évidemment Fabrice: je vous souhaite un Noel encore plus joyeux qu'aux autres (hi hi hi) !

Et puis aussi remercier tous ceux qui ont participé de près ou de loin à ce que mon anniversaire fût plutôt grandiose... Merci beaucoup ! J'essaierai de faire un article la-dessus, même si je sais que ca perd un peu de son charme de le publier 2 semaines après... Enfin il restera toujours les videos dans 6 mois, où l'on pourra me voir "danser"... (oui Julia entre guillements, o sea, va pas t'illusionner)

Bon ca y est j'y suis presque :

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JOYEUX NOEL !

He oui, ici, ils font le décompte ! Bon en vrai je suis pas totalement sûr que ca se fasse pas en France, si ca se trouve c'est juste que ma famille est antichevere (hehe celle-la vous etes pas prets de la trouver c'est de la pure colombienne !). Bref ca pourrais carrement casser le scoop, mais chuis un fou je prends le risque.

Bon un peu plus serieusement je vous souhaite à tous d'avoir passé un super joyeux noel (ben oui c'est ca d'etre en retard...), et je vous souhaite aussi une super année (hi hi pour le coup je crois que Jérémie est le seul à m'avoir devancé !), avec plein de bonnes choses dedans. Profitez bien de vos fabuleux chocolats, parce qu'ici le chocolat c'est un peu comme le fromage, tu te forces 2 mois pour être poli, et puis un beau jour tu lâches et tu hurles: "Je déteeeeste cet espèce de truc que vous Colombiens appelez fromage..."

Désolé de pas être plus sérieux, mais je crois que c'est mieux ainsi. J'aurais pu être solennel voire même poétique, mais vous n'auriez rien pu lire de cette carte de voeux tant mes larmes l'auraient saccagé. Donc je le dis vite fait, mais c'est vrai : Vous me manquez !

15 novembre 2006

Première impression

Mardi 14 novembre, tard le soir, je sors de l'appartement pour fumer une ou deux clopes. Comme il pleut, je vais m'asseoir dans mon recoin habituel, à l'abri d'un bâtiment de la fac de musique. Je fume ma clope, réfléchis, regarde le peu que je peux voir, le reste étant caché par les arbres. Un mec s'approche... où je suis c'est comme une toute étroite voie sans issue, donc je ne peux que l'attendre. La seule fois qu'un mec est venu ici pendant que je fumais ma clope, c'était un vigile de la Javeriana, vu qu'ici, je me trouve officiellement sur le territoire des Jésuites. Mais comme celui-là il a un carton sur la tête pour s'abriter de la pluie... En fait, c'est un clochard qu'on a déjà apreçu plusieurs fois en fumant notre clope dans les escaliers, un des nombreux qui voient ta tête et qui te demandent une pièce en te déblattérant tout un discours incompréhensible pour moi. Celui-là, j'avais du mal à dire, selon ce que m'avais enseigné Togtoh (le Mongol), s'il était honnête et désemparé ou hypocrite et acteur. Enfin, étant donné qu'il te colle, qu'il nous avait suivi dans la rue quand il nous avait vu marcher jusqu'à chez nous, j'avais un mauvais a priori. Donc le voir là ne m'enchantait pas.

D'un autre côté, j'étais assis au seul endroit sec à la ronde, et ma clope était pas finie. Et puis j'allais pas partir en courant quand même, je suis éduqué... Sans compter qu'il est tout frêle le bonhomme. Et puis, je me rappelle que je rêve de pouvoir discuter avec un de ces pauvres d'argent et d'esprit. Alors je lui propose une clope, il accepte, et commence à m'expliquer que dans l'après-midi Aldo et Elisa lui avaient promis des fringues. Pour pouvoir dormir. C'est vrai qu'il est tout trempé le bonhomme. Moi je lui dis que ouais je vais voir ça, mais que pour l'instant je fume la clope que je viens d'allumer en même temps que la sienne. Et je me lance, je commence à orienter la conversation : oui alors je dit ça je dis rien, mais il me semble que vous êtes pauvre... il a pas répondu il m'écoutait. Je sais plus dans quel ordre j'ai posé les questions, mais il y a répondu : il a 60 ans, est à la rue, vit en demandant de l'argent. Ça rapporte moins que vendre quelque chose dans la rue, mais il n'a rien à vendre. Ça fait 25 ans qu'il est seul, sa femme l'a quitté et a embarqué les 3 enfants. De ceux-ci, 3 ont été tués dans le centre de Bogota par les « rateros ». Il était né à Bogota, mais après ça il est parti travailler dans une ferme dans les « llanos » (disons plaines, à l'est du pays), en fait il vivait à Villavicencio où on a été ce week end (d'ailleurs j'ai assisté à une messe de baptême, où Sammy était la marraine, ça me servira sans doute si je me mets à dire quelque trucs sur la religion ici), et travaillait à une heure de marche par un petit chemin. 10 ans, parce qu'après il est revenu à Bogota dans l'espoir de retrouver sa famille, mais non. En fait il sait bien que son fils travaille dans le centre et vit dans une petite pièce, mais je sais pas pourquoi, il reste un homme seul à la rue. Et il ne peut pas retourner dans les plaines, le patron a changé. Il dit s'intéresser à la politique, mais tout ce qu'il a pu me sortir c'est qu'il était de droite (ça m'aide pas à comprendre la vie ça... un mec sans rien qui est de droite...). Je lui demande si ça lui fout pas la haine tous ces riches, pas seulement nous les colocs mais les étudiants de la fac dans laquelle nous sommes, je sais pas ce qu'il a compris mais il me répond que lui aussi il aurait bien aimé étudier. Voilà. Je rentre et les autres me confirment qu'ils lui ont promis des fringues, alors je lui emmène une couverture et un pantalon troué à Aldo, une serviette et quelques fringues que Togtoh avait laissé. Il est bien content, il se change. On reparle pas beaucoup, c'est pas qu'on avait beaucoup parlé d'ailleurs. Je vais m'en aller, il me demande des clopes, et me dit à demain. Et... ben si vous voulez, me dit-il tout enthousiaste, un de ces jours on va marcher, dans le centre, je vous montre et tout... Ben écoute on en parle avec les autres un de ces quatre. À l'intérieur, Elisa me dit qu'elle jurerait que ce mec a fait l'objet d'un documentaire à la télé, celui d'un vagabond qui faisait guide touristique sur LA place (Bolivar) de Bogota, pour ceux qui n'avaient pas peur de lui.

Voilà. J'aurais pu vous raconter mon week end à Villavicencio, qui fut formidable, reposant, où n'on n'a pas fait la fête à proprement parler, où l'on a parlé politique avec Mariela qui a plein de choses à nous apprendre, où on a connu la famille de Sammy et assisté à un baptême à la colombienne (ce que je raconterai sans doute), mais ces quelques minutes me paraissent bien intéressantes aussi. Avec notre cher nouvel ami Fernando, nous n'avons presque pas parlé, ses réponses étaient courtes, mes questions déplacées, même si je crois qu'il est très loin d'être à ça près, et puis il est clair qu'il ne comprend que le sens littéral de mes questions (bon ça vient aussi de moi, mon acccent et mes mots saccagent toute la metacommunication...). Mais bon, ce fût la première occasion (j'espère) de parler avec « ceux que je venais voir » (je veux dire, il n'est probablement pas le plus occidentalisé des Colombiens), et elle est venue sans prévenir. Alors je suis content. Même si ça me fout un peu la haine de voir un mec comme ça. D'abord il a beau contribuer à la société du spectacle en passant à la télé, il est toujours à la rue, et ensuite, bon ben... il est clair que même s'il parle de révolution, il ne serait sans doute pas capable de théoriser plus que l'itinéraire pour aller à la Bastille. Si je parle d'un être inférieur ou de chaînon manquant, évidemment ça vous choque, mais c'est bien de cette idée que les capitalistes parlent, c'est bien la réalité qui lui correspond qui fait que lui n'a pas de travail et pas un autre.

14 novembre 2006

Cartagena

Après 5 heures de sommeil dans le bus, on arrive à Cartagena ! Du terminal à l'hôtel, le taxi a le temps de nous faire voir la ville non touristique, la ville pauvre. C'est la même différence qu'entre le quartier où on vit à Bogota et le quartier pauvre ou on va. On arrive à l'hôtel, un pas cher (4 euros la nuit) avec air conditionné mais qu'à partir de 20h... On se douche et direction le centre historique pour la soirée. On se ballade, c'est très joli...

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Une grande indienne !

on voit un bar qui surplombe la mer, alors je me la pète, je dis « Allez, je paye ma tournée ! » Alors ils sont contents, on s'asseoit, on regarde les prix, et on tombe d'accord: ce serait ridicule que je dépense 40 euros (c'est super cher ici !) pour engraisser un riche. On finira sur une place toute mignonne, on rigolera pas mal, Malu est du genre capricieuse avec le barman mais elle le fait de façon rigolotte, alors on aura une photo avec lui et sa copine.

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Entre temps, un marginal bien habillé, s'était approché avec sa guitare et nous a proposé une pitite chansonnette. Les autres lui disent « bah écoute si tu pays ta chanson »... Il nous chante quelques chansons, cause un peu avec nous il est timide et original, très rêveur en fait, mais bien gentil. À la fin il s'en va pas il attend de l'argent... Et les autres lui sortent « non mais attends on t'avait dit si tu payes ta chanson ! » Ce choc des cultures m'a fait mal au coeur. On finira la soirée avec une bouteille d'aguardiente sur les murailles à regarder la mer (enfin il fait noir on voit que l'écume...) On se couche tard, et on se lève tard. On va à la plage, c'est chouette. Ils veulent pas que je me baigne en caleçon, alors j'achète un short, et un T-shirt blanc (en faisant ma valise, j'avais compté sur quelques T-shirts que Togtoh a laissé, mais il les avait plié sans les laver et ça aurait pas été de trop...) avec Carthagène écrit dessus ! J'achète aussi des claquettes et des lunettes de soleil, et ça y est je suis paré. C'est facile d'acheter tout ça, y a une fille qui s'approche de nous et nous propose ses services pour l'après-midi. Un piti abri pour protéger du soleil, des chaises, elle va m'acheter ce qu'on lui demande... La mer ressemble à la notre, elle est pas bleue caraïbe à cet endroit, mais qu'est-ce au'elle est bonne ! Tu peux sauter dedans d'un seul coup, t'as pas froid ! Magique. On a glandé tout l'aprèm', et à la fin on a commandé un plateau repas (avec du bon poisson) à la madame, elle nous l'a amené sur la plage... bon c'était qu'à moitié simple à 4 sous la tente, il s'était mis à pleuvoir... A la plage, l'autre fait marquant c'est qu'il y a énormément de commerçants qui marche avec leurs bracelets par exemple. Comme j'en avais acheté à Cienaga de Oro le petit village (de peut-être 10000 habitants, mais ça suffit pas pour qu'il y ait beaucoup de servies publics à part la police, alors c'est un village), je dis non direct, mais y en a quelques-uns qui te suivent... Qui t'aident... Qui te tappent la discute... Qui t'offre un collier mais pas plein, seulement avec trois perles... Du coup avec ce mec-là je me relaxe un peu quand même. Et je lui achètent des bracelets. On a aussi laisser un mec surveiller nos affaires, mais un de ceux qui bossent ici pour de vrai, l'a pris en flag' la main dans un sac à main... Ouf on a eu chaud ! À il y a même des commerçants qui te vendent une soirée en Shiva (prononcer tchiba) !

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Je sais pas si c'est colombien ou continental; la shiva c'est un bus tout rouge qui se remplit le soir pour faire un tour de la ville (ou d'un quartier, y en a aussi à Bogota), et tout le monde s'asseoit sur des rangées de toute la largeur du bus (si vous suivez, vous êtes sensés vous demander comment on monte, mais peut-être que je m'explique mal... en fait y a pas de mur, seulement des barres pour que le toit tienne, et donc, il y a autant de « portes » que de rangées !). Et il y a des musiciens qui mettent l'ambiance, et c'est super chouette, ils te jouent de la musique traditionnelle colombienne et ça décoiffe. Sur lo dossier de la rangée de devant toi, il y a des emplacements pour poser ta bouteille d'aguardiente, qui est comprise dans le prix de la soirée. Donc on a passé une bonne soirée, on a fait un petit tour de la ville, ils nous arrêtés à une fête sur la muraille, où on s'est fait prendre en photo avec un paresseux (je regrette, mon état d'ébriété à anihilé mon léger côté militant... le paresseux est en voie d'extinction, et le mec s'il avait demandé pour choper son paresseux je crois pas qu'on lui aurait dit oui... donc voilà sur le coup ça m'a enchanté), on est remonté dans la shiva où il y avait bien l'ambiance, ils nous faisait nous lever pour bouger notre c... (pour les garçons, les filles devaient juste danser), et ils nous ont déposés devant une boîte de nuit dont le prix était aussi compris dans la soirée. On n'y restera pas, on finira la soirée sur la plage. Moi j'aime bien regarder les vagues. On s'endort un pau abasourdis par la saveur de l'aguardiente, et quand on se réveille on file au lit !

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Le lendemain je me rend compte qu'on m'a volé mon portable (20 euros quand même...) ! Les petits cons ! En vrai, moi je dis ils ont bien raison. Quoiqu'ils feraient mieux de faire la révolution ;-)

Le dimanche, on se lève encore tard, c'est pas très pratique pour profiter d'un voyage selon certains, moi ça me dérange pas trop mais c'est vrai qu'on est à Carthagène que pour 2 jours... On aura pas le temps defaire grand chose, on petit-déjeune typique, un peu plus tard on mange une super salade de fruit avec de la glace, quand j'ai vraiment chaud j'aime bien. Et puis c'est avec des fruits bizarres alors... on retourne à la plage, et ensuite on va se doucher et on met tellemnt de temps qu'on pourra pas aller visiter le centre encore une fois, on ira juste sur la plage manger un truc trop bon: un bol de crevettes dans une bonne sauce sucrée, le tout bien froid ! C'était délicieux ! On s'attarde alors on rate le bus, c'est pas malin malin, mais on en prend un autre qui nous amène à Barranquilla, où on récupère le bus initial pour Bogota. Piti coup de flip David pouvait absolument pas rater son cours le lundi...

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Je profite de cet article pour vous mettre une photo d'une autre bonne soirée, le lendemain du retour, mardi, c'était les 20 de Sammy, alors on a fêté ça chez elle. J'étais bien content de mon cadeau, je m'étais galéré à trouver des bouquins en français (2 que j'adore, L'étranger et Le lion, de Kessel, et un fantastique parce que je croyais qu'elle aimait ça...), mais elle va quand même bien se galérer à les lire je pense. Et puis un bracelet de Carthagène (c'est une destination touristique aussi et même surtout pour les Colombiens...). On a causé, un mec a mis la tête de Sammy dans la gâteau et je pouvais même pas me marrer ouvertement devant elle, Aldo nous a révélé qu'il savait super bien jouer du piano, et y a au moins un de mes lecteurs qui sait comment ça me plaît, et puis on a remangé de la lechona ! Et ils nous en ont même donné en partant (et de la bière parce que chez eux elle se boit pas... j'ai fait le mec qui acceptait poliment de débarasser...)

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Et puis tant qu'on y est, vendredi dernier aussi : on a été invité par notre prof de politique (un mec super impressionnant mais je l'ai déjà dit) dans un bar où il jouait avec son groupe... malheureusement, ce n'était pas du très bon, enfin pas désagréable non plus. Le meilleur de la soirée ça à été après, tous les 4 (Mariela était couchée, mais Jimena la péruvienne) on est resté à l'appart jusqu'à 6h du mat' à causer, boire, rigoler, rigoler, fumer, et c'était vraiment chouette. Des fous rires, des grands moments de complicité. Les vidéos sont tristes à voir, parce que bizarrement les blagues sont moins drôles le lendemain. Mais je parie qu'en les regardant une fin de soirée...

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8 novembre 2006

Dans un village du nord de la Colombie

Bonjour tout le monde !

Mardi 24 octobre, je suis parti en voyage dans le nord de

la Colombie. C'était

chouette !

On partait du mardi soir au dimanche ou au lundi. Ça ne me faisait rater que le jeudi (j'ai cours les lundi, mardi et jeudi...), mais en fait toute la semaine, parce qu'il a fallu que je travaille beaucoup et donc je n'ai pas pu aller en cours lundi et mardi. C'est que c'est un travail de groupe, je ne peux donc pas manquer à mes obligations, surtout que je suis avec ma coloc mexicaine Mariela, qui est du genre serieuse, et qui serait prête à me virer du groupe (ce qui serait bien normal) si je fous rien. Donc j'ai bien bossé jusqu'au mardi après-midi, même avec Sammy qui est assez douée pour m'empêcher de travailler. Tellement bien travaillé que j'ai été jusqu'à penser que j'avais le temps pour préparer ma valise. Bon je ne savais pas à quelle heure on partait, mais je me disais que j'avais le temps. Et comme ça fait une semaine qu'à l'Arcangel ils attendaient les bouteilles consignées d'une quinzaine de bières, j'y suis allé, faut pas trop abuser non plus, surtout qu'ils me les avaient vendues au prix où ils les avaient achetés (soit 4 euros les quinze bières...). Dans le bar évidemment j'ai 5 minutes pour une bière, je suis un mec qui boit vite les bières. Mais je m'attarde, Diego apprend le français pour pouvoir venir étudier en France (je l'ai même convaincu de venir à Toulouse plutôt qu'ailleurs !), il me demande de trouver des infos sur les facs françaises et les démarches et tout. Et il me demande aussi si je pourrais lui envoyer des chaussures de rugby par Feddex, ça se vend pas en Colombie. Bref je discute, et tout se passe bien, quand tout à coup, un mec m'accoste avec un téléphone et me dit que c'est pour moi. Je comprend pas trop comment c'est possible... C'est le téléphone de Maritza qui habite à côté, et Elisa m'appelle pour me dire qu'on devrait partir de l'appart dans 30 secondes.

À ce moment précis, je me rends compte que je pars en voyage, et que je suis très très en retard pour faire ma valise. Alors je dis au revoir très, mais alors très vite, et je cours. Je jette même ma clope que je venais d'allumer. C'est ce qu'on appelle un coup de speed. Et j'aime pas ça. J'imagines comment Elisa, Malu et David pourraient être énervés si je leur faisais rater le bus... Et comme c'est bien parti pour...

On part en voyage à cinq : Malu, vous savez déjà, c'est une super copine à nous, elle est en photo avec David sur ce blog, que je connais moins, et avec qui on part aussi; Elisa, une de mes colocs mexicaines, et Carmen-Lucia, la maman de Malu. Et là vous vous dites, mais pourquoi donc ils partent avec la maman de Malu ?

Parce que :

la Maman

de Malu est en phase de préparatifs et de recherche intensive pour monter son entreprise, dont l'idée qu'elle a pour l'instant serait de vendre, en Colombie mais surtout à l'étranger, de l'artisanat colombien. Et elle avait dit l'autre jour que j'étais chez Malu, qu'il y a une foire à l'artisanat tout près du village où habite toute leur famille, dans le nord de

la Colombie

, à théoriquement 18 heures de bus. Une bonne occasion de découvrir des produits au plus près de leur lieu de production. C'est donc comme ça que nous fumes invités à aider la maman de Malu dans sa chasse aux bons produits qui se vendraient à l'étranger, en France et au Mexique... et à faire du tourisme, évidemment.

Donc, si je cours et si je fais ma valise assez vite, on part pour un village colombien qui s'annonce typique, très très chaud comme partout en Colombie dès que c'est pas dans la montagne, et on sera accueillis dans la ferme de la grand-mère, dont j'ai vu des photos avec des vaches toutes bizarres que même mon papa il connaîtrait pas la race. Alors je courre bien. Et je fais ma valise très très vite. Vraiment très vite. Mais je n'oublierai que ma serviette de toilette (de peu d'utilité là-bas, suffit d'attendre 30 secondes)... Oui, moi aussi ça m'a impressionné.

Mais bon, il m'apparaît dans le taxi que le mal est fait... on a 20 minutes de retard pour aller chez Malu, et Elisa est énervée... De ces moments où l'on a envie de disparaître, d'être dans un hamac avec une boisson bien fraiche par exemple, mais surtout pas d'assumer sa connerie. Quand on arrive chez Malu, sa maman est prête, mais pas elle, on l'attends comme 5 minutes, la maman elle aussi énervée, moi j'avoue que je me sens un peu mieux, si on rate le bus c'est pas ma faute... observez la grandeur d'âme du manu dans ces moments forts.

Fort heureusement, et d'après les mots de la maman de Malu, le taxi a « volé », et on ne rate pas le bus ! Alors tout le monde est bien content. Mais bon, il est pas encore temps que je fasse des blagues sur mon retard et sur ma précipitation avec Elisa. Elle a les yeux revolver... etc etc. Cher lecteur, vous venez de lire une page pour pas grand chose. L'auteur va s'efforcer d'écourter ces passages de peu d'importance.

Alors voilà, on est parti pour 18 heures de bus ! Laissez-moi vous raconter ces fabuleuses heures de voyage : j'ai dormi, l'humeur un peu sonnée par ma connerie et ses conséquences. Jusqu'au lendemain matin, pas de paysages. Au petit-déjeuner, on s'est fait voler des sous, parce que fallait pas laisser la note sur la table mais payer en caisse, et donc on n'aurait supposément rien laissé du tout. Mais bien sûr. Après je redors. On ne s'arrêtera pas pour déjeuner : Ils laissent monter dans le bus quelques vendeurs, on achète des arepas rellenas de huevo (dans cette région, comme un disque de pâte de je sais pas quoi frit, dans lequel il y a un oeuf. Les arepas, je crois, sont typiquement colombiennes, et chaque région a son style) et des empanadas (ça y ressemble beaucoup, mais ça existe dans tout le continent). C'est pas mauvais. Les paysages changent, ça fait bizarre, je n'avait pas d'autre image de

la Colombie

que les montagnes, et là c'est du plat ou du valloné. Mais le plus bizarre, c'est qu'il fait un bon 35 degrés, que c'est comme ça toute l'année, et que c'est tout verdoyant ! Evidemment que c'est possible, puisqu'il pleut beaucoup, que c'est très humide, mais quand même moi ça m'a fait drôle. D'autant plus que le payasage ressemble beaucoup à un paysage français au printemps... les champs sont verdoyants, les arbres ressemblent à ceux qu'on a.

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A un gros détail près : au milieu d'arbres tout à fait ordinaires, on voit quelques cocotiers, quelques palmiers... ça a l'air de rien comme ça mais j'vous jure que ça fait bizarre ! Bon j'avais dit que je m'étalais pas.

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Ah si aussi, les maisons aves un toit de je sais pas quoi, mais traditionnel, comme des huttes. Ça aussi c'est typique. Sur tout le trajet, ce sont environ la moitié des constructions.

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Celle-là parce que je l'aime bien, je la trouve typique de la chaîne andine en général (je sais bien c'est des préjugés j'ai quasiment rien vu...) C'était un peu plus près de Bogotá, quand il y avait encore des montagnes.

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Ce n'est pas une surprise, les postes de contrôle sont relativement nombreux, même si l'Etat n'est pas riche.

Finalement, on aura mis 21 heures pour arriver à Cienaga de oro. À côté de nous quand on descend du bus, y a comme une de ces vieilles voitures qui roulent plus beaucoup mais qui servent aux paysans pour transporter de tout et de rien, éventuellement un veau ou plein de camboui. On m'explique que c'est notre taxi. Ah bon, ils sont pas jaunes comme à Bogota ? 5 minutes après, on s'arrête dans le coin d'une rue, c'est là qu'on va habiter, et non pas dans la ferme, ou même la grand-mère ne va que quelques heures par jour. On nous accueille très chaleureusement, je fais la connaissance de la grand-mère, d'une cousine de Malu qui a l'air d'avoir 30 ans, mais dont j'apprendrai que c'est en fait une tante qui en a 47, et d'autres quelques personnes. On va dans un cyber parce que Malu a besoin, et c'est assez folklorique. 4 ordis dans une vieille pièce avec un énorme ventilateur au plafond. Internet marche pas sur le mien. J'appelle, je vais pas me permettre de toucher sa configuration, et puis je suis fatigué, alors je laisse faire le pauvre monsieur et sa machine. Il trouve pas le problème alors il entame une restauration système, et comme ça tarde, il débranche le PC pendant la restauration... Pas le temps de réagir, il l'a fait. Mais bon le PC marche toujours, il s'en va quelques secondes alors je clique sur connecter pour voir, et ça marche. Comme quoi le monsieur n'avait pas commencé par le début. Bref avec Elisa comme on n'a pas fait autant de bus spécialement pour pouvoir profiter des joies du bas-débit, on s'en va nous doucher, et après ça, on est sacrément content ! C'est qu'il fait très chaud et que c'est une chaleur humide... La tante à Malu est gentille comme tout, y a aussi une jeune qui doit être embauchée par la grand-mère. On met nos chaises dans la rue et on s'assoit. Ils disent que c'est la rue principale... beaucoup de motocyclettes, mais très peu de voitures. Et beaucoup de gens assis devant leur maison à profiter du « frais » ! Moi je trouve ça chouette. Y en a pas un qu'a l'air stressé. Ce soir je parle pas beaucoup, faut que je me fasse un peu à cet accent de

la Colombie

profonde. Je réponds aux questions quand je les comprends... Je suis un peu l'attraction. Elisa aussi, mais elle est pas blonde. On mange, c'est super bon, du poulet de la ferme avec du riz, des patacones (de ces grosses bananes qui ne se vendent pas en France, coupées en morceaux, chaque morceau applati puis fris dans l'huile, c'est croustillant et c'est bon). Ils nous gavent je suis content ! Comme Malu et David sont toujours sur Internet, la jeune, dont j'ai compris le nom depuis qu'elle l'a épelé (Virgelia) nous emmène nous ballader dans le village. On nous avait prévenu, c'est du 100% sûr, y a pas de FARC, et pas de délinquants non plus. C'est super joli, tout calme. On voit l'Eglise, un parc... On traverse une rivière (sur un pont évidemment !), de loin on voit comme une batisse qui pourrait être une chapelle, qvec quelques personnes assise dedans, un portrait de je ne sais qui et des bougies. Virgelia commence à nous en parler, et Elisa veut voir. Si bien qu'on se retrouve dedans, et que c'est pas une chapelle sinon la maison d'une vieille dame adorable, très accueillante et un peu gâteuse et très bavarde. Et donc, comme elle ne nous connaît pas, il faut qu'on se présente (oui c'est un évenement notre présence dans ce village...), et elle, nous présente un truc formidable, qui avait à voir avec le pélerinage d'une certaine mexicaine qui avait marché 4 ans pour arriver là, il y a une quinzaine d'année, et que depuis cette brave dame organise tous les ans je ne sais quelle commémoration. Elle nous sort tous les acoutrement qui lui viennent du Mexique, elle est pas peu fière de nous les montrer. En sortant on est un peu abasourdis par le surréalisme de la situation. On est entrés sans frapper chez une inconnue, et elle aurait bien aimé qu'on reste plus ! Après avec Malu et David on va boire un coup, mais comme y a rien de typique, je vous épargne les détails. Et on se couche. Moi dans un lit orthopédique, c'est tout dur mais en fait j'y dors bien. On dort avec le bruit d'un énorme ventilateur, mais c'est le seul moyen de dormir.

Le lendemain jeudi, on se lève tôt, on va à la foire à l'artisanat dont j'ai parlé. Petit-déjeuné très copieux, j'ai aucune idée de depuis quand ça ne m'était pas arrivé, mais des mois et des mois ! C'est devenu normal pour moi de petit-déjeuner des oeufs, mais là c'était carrément un repas avec du poulet, du riz... Il me font boire un truc bizarre, je comprendrai plus tard qu'il y a du riz, du lait et d'autres trucs. On va à la foire dans la ville d'à côté en bus. Un piti bus où tu payes en sortant, pas comme à Bogota où les bus ont de ces barrières qui n'en laissent passer qu'un à la fois. La foire n'a rien à voir avec ce que j'imaginais, c'est pas en plein air, c'est pas typique : c'est dans un parc expo climatisé, avec des stands bien ordonnés. La clim' me plaît énormément, et la foire me plaît aussi. Je dis à Malu de prendre tel et tel produit en photo parce que je pense qu'il peut se vendre en France et ça m'amuse. Beaucoup de produits se voient déjà en France, y a du très typique, du typique et du moins typique.

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Quelques produits, et Malu qui fait l'intéressante, avec au fond sa maman Carmen-Lucía, la probable future maîtresse de stage de Nicolas mon frère !

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On s'est arrêtés pour avoir une caricature (plutôt lamentable la caricature il faut le dire), et alors encore plus qu'à Bogotá, Elisa et moi on a été l'attraction. Cette photo paraît banale, et pourtant une petite foule se forme pour voir ca... Malu explique qu'Elisa chante super bien, alors ils veulent tous qu'elle chante et donc elle chante... après ils veulent que je chante aussi, mais comme j'ai réussi à bien les décevoir, ca va je ne chante pas trop.

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On s'amuse comme des petits fous ! Dans l'ordre, Malu, Elisa et David

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Je me suis demandé quelques secondes ce que l'armée foutait là mais en fait c'est facile : ils recrutent.

Je n'achète rien pour l'instant, on a au moins deux jours... mais en fait, le midi on laisse la maman à cette foire et on s'en va manger dans la ville. Rien de typique, et on a pas fait grand chose. On a discuté pour savoir si on allait à Carthagène, mais à la fin on savait toujours pas.

Le soir on en parle beaucoup avec la maman a Malu, et c'est pas simple, on est pas venu ici pour repartir à Carthagène au bout d'un jour... et si on va à Carthagène, on n'a pas le temps de voir la ferme de la grand-mère, on n'a pas le temps d'aller à trois heures d'ici voir le village où les artisans font leurs produits, et on rate le concert de cornemuse qu'il y a dans le village le vendredi (bon cette dernière chose je suis le seul à m'en préoccuper...). Tout ça me plairait bien, mais bon Carthagène aussi évidemment... Finalement, on partira à Carthagène le lendemain à 11h. Après cette discussion ça tourne autour de l'entreprise de la maman de Malu, Malu parle beaucoup, c'est bien intéressant, ils voudraient développer tout l'aspect culturel, pour que les gens sachent ce qu'ils achètent, ils voudraient éventuellement que ce soit une coopérative et que les artisans soient bien payés... Mais je me fatigue Malu parle vite, alors je vais m'asseoir dans la rue avec la tante et la jeune et d'autres.

Le lendemain, on se lève moins tôt que prévu, je décide de sauter le petit-déj' pour pouvoir enfin prendre des photos du village avant de partir. Virgelia m'accompagne, on a comme 20 minutes mais elle elle me dit que non, il est trop tard pour le bus de 11h, on prendra celui de midi... moi j'en sais rien mais je veux surtout pas faire rater le bus à tout le monde, j'ai déjà imaginé l'effet que ça peut faire l'autre soir en courant. Alors je la presse, elle est gentille elle s'essouffle un peu en me suivant, mais elle me fait voir le village, et me fait monter tout le haut sur la statue de la vierge qui surplombe le village, c'est super joli.

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Une chapelle

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L'Eglise

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Un super marché

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Je crois que Virgelia ne comprend pas l'intérêt de cette photo...

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On va voir la vierge ? (petite précision : contrairement aux montagnes de Bogotá, les collines du nord de la Colombie ne font pas partie de la Cordillère des Andes. Voilà vous savez ca de plus maintenant.)

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Cienaga de Oro vue d'en haut

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Dans ce village, les passant sont d'une couleur tout à fait foncée, dans les tons marrons, contrairement à leurs homologues européens beaucoup plus pâles.

On arrive à 11h pile à la maison, et elle avait raison, on part pas à 11h, mais à 13h avec le prochain bus. Donc je petit-déjeune, et je repars avec Virgelia faire quelques emplettes. Je crois qu'on en a pour 2 minutes, mais en fait on va jusqu'au quartier commerçant, et là encore c'est bien typique. Y a plein de monde, c'est très animé... par-ci par-là (ouf... Jérémie comment ça s'écrit ?) Virgelia et une autre qui nous suit en vélo veut nous présenter, alors on s'arrête deux minutes... Et on va au marché, et alors là c'est trop bien, je vois des fruits et des légumes que je connais pas, encore plus qu'à Bogota, ils vendent les graines de cacao... on continue un peu et encore mieux, il y a un magasin (pour faire simple, parce que c'est un sacré bordel tout ça, avec tous les produits tu sais pas où c'est l'intérieur où c'est l'extérieur ni où sont les murs, capharnaum (Jérémie ?) me semble approprié), bref il y a un magasins avec des produits artisanaux, trop bien ! Trop bien parce qu'ici c'est pas des produits artisanaux destinés aux touristes, vu qu'il n'y a jamais de touristes, c'est des produits dont ce servent les habitants ! Donc comme ma maman m'avait demandé d'acheter quelque chose, c'était l'endroit idéal, j'étais content (et non je dirai pas ce que j'ai acheté c'est un surprise papa maman vous saurez l'année prochaine !). On a continué un peu, Virgelia m'a montré où ils vendent le poisson, et alors moi ça me fait marrer quand ils me chambrent en me disant que les Français ils sont sales ils se lavent pas la preuve ils ont inventé le parfum... en sortant de ce bâtiment où ils vendent le poisson, un mec me propose en rigolant, mais pour de vrai en même temps, de la cocaïne (bon c'était de la blague, mais quand même le mec il voit un blanc il pense narco...) et je prends en photos la rivière avec les cochons qui boivent dedans. On repasse dans ce bazar avec plein de gens et plein de choses, et y en a qui crie « eh dis donc tu l'as chopé où ce mono ? » ! Mono en castillan c'est un singe, et en Colombie ça sert aussi pour désigner les roux ou les blonds. C'est pas péjoratif, mais bon ça me fait toujours marrer... (y en a pas mal qui m'appellent comme ça même si j'ai d'autres surnoms plus fréquents; entre autres, une gamine du quartier pauvre où on va avec Elisa, que je n'ai pas réussi à convaincre de m'appeller Manuel... donc je me fais appeler « singe » par une gamine un peu chipie tous les mercredi). On boit une boisson typique très fraîche avec du riz, du lait et du fruit qu'on veut, moi j'ai essayé le nispero, ça ressemble à une patate mais c'est un fruit, et le zapote, je sais pas comment ca s'écrit, ça ressemble à un avocat mais l'intérieur est rouge. On continue la ballade, elle veut me montrer quelque chose que je ne comprends pas, donc tout d'un coup elle ouvre un portail dans la rue et entre dans la maison de quelqu'un... on dit bonjour, elle va de pièce en pièce dans la maison jusqu'à une dame gentille comme tout qui m'offre de sa spécialité, une patisserie avec de la noix de coco, c'est bon. Elle discute avec moi, elle est gentille, et elle me montre le pourquoi je suis là : pour voir des aras (mais en cage) ! Et par la même occasion un cacatoès, et comme des canards, sauf qu'ils font un cri qu'a rien à voir c'est bizarre. Finalement on rentre à la maison, et peu après on partira pour carthagène.

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Une rue commercante, avec une boutique Paris, alors moi je dis Vive la France ! Quelle présence !

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Le début du "bazar"

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Vous croyez reconnaître des patates, mais ce sont des zapotes, des fruits rouges à l'intérieur. Dans le récipient, ce sont des graines de cacao.

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Des graines, des graines et des graines. J'en sais pas plus que vous.

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Contrairement aux gaullois, les colombiens ne disent pas que le poisson il est pas frais, et donc ca se passe bien et ils l'achètent.

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Une rivière, des cochons.

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Des aras et un cacatoès en cage

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Pour partir, on n'attendait le taxi qui n'est pas venu. Donc on n'y a été avec des motos, elles grouillent dans le village. Sans casque... C'était marrant, ca m'a rappelé quand mon frère nous conduisait en scooter un peu partout dans notre tendre enfance... Alors Jérémir, moi je suis pas d'accord pour dire que je suis hors concours, mais je veux bien admettre que je suis hors classement. L'Etat colombien n'a pas offert de thermomètre public (ouahou trop con cette expression), mais ma démonstration sur le fait que je n'ai jamais cette gueule de con à Bogotá.

8 novembre 2006

Ca y est les FARC m'ont libéré !

Vous savez déjà que dimanche (24 septembre), j'avais la gueule de bois et j'ai écris. Mais c'est pas tout ! Ça aurait été une pure journée glandouille, mais dans l'aprem Togtoh m'appelle donc j'y vais, il est chez la française, bourré, il se marre, mais la française et un ami à elle beaucoup moins. On descend tous les deux, il m'explique qu'il a cassé la gueule au copain de la française... moi je le crois donc je m'énerve un peu, mais en fait c'est sa façon de faire de l'humour quand il a bu. Je le convainc d'aller se coucher, et la française m'explique que ça s'est mal passé avec son copain à cause d'une connerie, alors que ça fait des années qu'ils sont ensemble (et que Togtoh n'a rien à voir la-dedans, ouf). J'étais triste pour elle. Après les autres ils vont dans un centre commercial et ensuite chez Malu, moi je reste pour écrire et dormir. Je les rejoint après, je vais à pieds chez Malu c'est plein de minutes de marche, mais quand j'arrive ils me disent « ah on aurait dû t'appeler on pensait pas que tu te serais motivé, finalement on va chez nous ». donc on poiraute une demi-heure que Malu et Rodrigo le chilien préparent leurs affaires, ils dorment chez nous parce que le lendemain ils doivent être très tôt à la fac. On revient chez nous dans la soirée, on boit un tout petit peu et on cause beaucoup, et on se couche, mais comme on a mis tous les matelas dans la salle, il faut un certain temps avant que tout le monde arrête de se marrer et de lancer des coussins.

Lundi c'est agréable, on entend les filles se lever à 6h et on peut dormir encore quelques heures. Enfin je suis quand même le mec qui se lève en premier, à 9h30. Je me douche, Togtoh arrive alors je vais acheter des oeufs et il nous fait un super petit-déj'. Vers midi on va au cyber puis inscrire Rodrigo au congrès dont les filles sont des organisatrices, comme ça on les voit travailler tout stressés c'est marrant. Malu nous dit qu'on peut pas faire le tour/visite de Bogota cet aprem', c'est triste. On l'accompagne manger, enfin moi je file pour pouvoir être quelques minutes avec Sammy et puis je vais chercher Togtoh à l'appart pour qu'il vienne manger avec nous. Quand on arrive c'est cool, on fait pas l'énorme queue parce qu'on veut juste deux cocas et qu'ils sont en train de commander, et finalement Sammy  a le temps de manger avec nous. L'aprem je glande, mais pas seulement : je lis pour les cours, et je fais mon blog. Et à 19h on va vois un spectacle de danse tradicionnelle offert par le congrès. C'était super super beau. Mais des fois tu te demandes si les danses tradicionnelles auraient autant de succès avec des costumes plus habillés. Non j'exagère y avait ausis des costumes où ils montrait rien du tout. Mais moins quand même. Dans tous les cas ça m'a pas semblé une ambiance purement artistique. Avant le spectacle, ils passent des logos des sponsors bon ça encore normal, mais ensuite le logo c'est « Colombia es pasion », et ils passent un clip qui a dû être fait par cette même agence probablement gouvernementale qui défend l'idée que Colombia est passion. La chanson est imppeccable, elle est belle, elle bouge bien, mélange style moderne et traditionnel, il n'y a pas que des filles à poil et il y a beaucoup de noirs, et les paroles vantent le pays. Déjà là le public commençait à être euphorique. Ensuite l'orchestre qui ensuite jouera pour le spectacle, entame un rythme dynamique et chouette, donc le public est debout avant le début du spectacle, c'est chaude ambiance. Je connais pas la chanson, je sais pas si elle chante la passion, mais à la fin, émane du public « Colombia, Colombia ! » Bon ensuite le spectacle commence. Avec des filles pas très couvertes et des costumes dignes de moulin rouge (le thème reste la tradicion colombienne, mais bon c'est tappe-à-l'oeil avec de l'or t tout et tu commences déjà à te demander si c'est les danses tradicionnelles). Enfin ceux qui me lisent connaissent mon esprit contradictoire... mais il aurait fallu y ajouter de la mauvaise foi pour que je change pas d'avis. Parce que les dansent qui se sont enchaînées paraissaient authentiques. C'était super beau, y en avait des tribales, jusqu'au début du siècle de la bourgeoisie. Y en avait de chaque région, et chaque région est très fière d'elle. Bon comme je suis un mec qu'adore vraiment dire du mal de tout ce qui est situé à droite (la colombie est à droite, la fac est à droite, les étudiants sont à droite, le congrès je peux pas trop dire, mais bon il s'agit pas de faire exploser les batiments des teles privées), je vais juste mettre une petite note négative pour le déroulement de ce spectacle : pendant les danses, on voyaient donc les danseurs sur les écrans géants, mais on voyait aussi le logo de « Colombia es pasion », clignoter à la façon d'un coeur qui bat (le logo est un espèce de coeur) ! Entre deux danses, un chanteur chante la Colombie, et le public suit très bien, c'est beau. Le spectacle s'est fini sur une spéciale dédicace à ce beau pays, mais pas aussi allumé que ce qu'à pu voir Pauline. Juste encore un dernier petit chant pour le Colombie. Et le public est convié à danser sur la scène (qui est quand même très grande), alors c'est la folie y a plus de la moitié du public qui descend et c'est la fête ! Après le spectacle il est déjà tard,

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Voilà. Ce mercredi 27 septembre est le début de la fin. J'écris ça, puis me dis que je continuerai plus tard. Et là, on est le 7 novembre et je m'y remets ! En fait je suppose que vous êtes bien content, la flemme a eu raison de moi, je vais arrêter de vous raconter toutes mes journées, et de mettre autant de détails. Je crois que je vais juste mettre quelques bons moments de ces semaines passées pour me rappeler aussi, et puis que je vais faire comme tout le monde : je vais me mettre aux articles thématiques ! Bon c'est un projet... Pour l'instant, quelques événements dont je veux me souvenir pour pouvoir les raconter à mes petits-enfants :

Alors déjà ce lundi que vous venez de lire était celui de ma semaine de vacances. Une semaine où je n'ai strictement rien glandé au niveau boulot, bien que l'objectif était de rattraper le retard accumulé, (je viens de regarder dans le dico pour savoir combien il y a de « p » à rattraper ! C'est d'un triste ! C'est l'effet de l'espagnol, où les consonnes se doublent très rarement, et seulement quand ça s'entend... Putain manu t'as dit que t'arrêtais les détails inintéressants), et une semaine où on n'a pas voyagé contrairement à ce qui était prévu. Pourquoi, parce que c'était la semaine du Congrès de Communication latino-américain dans la fac; et Elisa, Malu et Sammy étaient organisatrices. Donc j'ai déjà profité du spectacle, mais aussi, on est sortis jusqu'à pas d'heure tous les soirs de la semaine (sauf un où soirée à l'appart),

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Alors ici vous pouvez voir Aldo, et Rodrigo, un pote Chilien`de Malu venu pour le congrès.

et en général, la saveur de l'aguardiente ne se dissipait pas avant la fin de l'après-midi du lendemain. Ce furent toutes de très bonnes soirées, dans des boîtes ou des bars, mais pas forcément avec du reggae-tone (musique pourrie), souvent  c'était de la salsa, merengue, vallenato (ce que je préfère au niveau musical). Ce qui fait de cette semaine celle où j'ai le plus dansé dans ma vie ! Bon attention, ce n'étaient que quelques minutes pas jours... D'ailleurs Julia, je peux te confirmer qu'en rentrant en France, je NE saurai TOUJOURS PAS danser. Et la dernière soirée, entre nous chez Malu, super chouette, j'ai même redansé ! On a dormi chez elle et le lendemain on s'est même levés pour aller petit-déjeuner, moi un tamal, c'est super bon, et un chocolat chaud dans lequel ils jettent des bouts de fromage ! Les cons ! Je sais pas comment ça se marierait avec du fromage français, mais le fromage colombien est célibataire à vie, il te pourrirait n'importe quel couple ! Voyez comme vous avez de la chance, je l'aurai fait dans la lancée ça aurait été au moins 5 pages !

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Chez Malu

On a été invités à la communion de Alexandra, la petite soeur de Sammy (le 8 octobre)! Juste ses 4 potes étrangers qui se retrouvent mélangés à la famille... C'était bien sympa ma fois, on a connu la famille de Sammy, et on a assisté à une communion à la colombienne. Enfin on a pas été à la messe à 7h du mat'... Je crois que seule la famille proche va à la messe, et ensuite toute la famille ne vient pas à midi mais en fin d'aprem' ! Histoire de manger, de trinquer puis de faire la fête... On a mangé de la lechona, c'est divin. Y a du riz du porc, et même avec la peau de porc (très bon), et des trucs en plus et c'est vraiment délicieux. Donc après ça danse, mais pas énormément, Sammy me dit que de l'autre côté de la famille, celle qui n'est pas bogotaine, ça bouge plus. Alexandra n'a pas une aube, mais une robe digne d'un mariage ! Ah et j'ai appris aujourd'hui 7 novembre qu'il n'y a qu'une seule communion ici, éventuellement ils y feraient ce que nous on fait en deux fois (au niveau de l’évolution de ton rapport avec dieu et tout ca).

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Il y a aussi eu un méga festival à Bogota. Je ne connaissais personne, je voulais aller découvrir, mais finalement je n'y suis allé que le troisième et dernier jour. Pour voir le seul groupe que je connaissais : Manu Chao et Radio Bemba ! C'était super bien. On était arrivés dans l'aprem, pas spécialement pour voir les autres groupes, mais parce qu'il y avait beaucoup de monde, 100 000 personnes. Le truc, c'est que quand on est arrivés, elles y étaient déjà. Alors on est arrivés 5 heures avant pour pas grand chose. Mais la musique était bien, j'ai retenu aucun nom mais il y a avait des bons trucs de toute l'Amérique latine. Je retiendrai que c'était chouette, que c'était vraiment une foule dense, à telle point que pour la première fois j'avais comme une tension à l'intérieur de moi, de ressentir le danger potentiel que c'est une foule de 100 000 personnes (comme dirait Julia, je le redis au cas où vous croyiez que je m'étais planté d'un 0); je retiendrai aussi la sécurité impressionnante et exagérée (ils t'enlèvent ta ceinture, ta barette dans les cheveux, de plastique, s'entend), et les petits commerçants. Les petits commerçants sont des gens motivés qui pendant le concert, c'est-à-dire pendant des heures, se promènent dans une foule bien dense avec leur matos, pour vendre chips, eau, aguardiente et même... on a entendu un mec crier « bareto, bareto ! ». Je peux pas vous dire dans tout ça ce qu'on a acheté, parce que mes parents apprendraient que je suis un de ces drogués qui gangrainent la France. Enfin bref, avec l'aguardiente et le pet' en plus de l'ambiance, c'était super chouette. Et Manu Chao, le must. Je connaissais pas beaucoup les morceaux de l'album de radio bemba, elles étaient chouettes mais le mieux c'était Clandestino et Desaparecido... J'vous raconte pas !

J'ai aussi vu un concert des Aterciopelados, le groupe phare colombien (après Shakira évidemment ! Mais c'est à peine le même style), c'était super bien, ils ont même chanté quelques chansons super jolies que j'avais déjà entendues dans la bouche d'Elisa ou d'Andrea. Et aussi, quelques unes avec des instruments traditionnels, mais bon pas beaucoup. En fait, ici la musique qui plaît c'est du rock latino, mais ça ressemble énormément à du rock normal finalement. La différence, c'est que dans les bars des fois les gens dansent pour de vrai, et donc sur de la vraie musique (salsa, merengue et vallenato). Ils ont rien du style de notre chanson française, mais Shakira est la fierté nationale. Pour ceux qui ne connaissent pas très bien Shakira, en fait il serait un peu abusif de la comparer à Britney, parce qu'avant d'être devenue commerciale (avant qu'elle porte des tenues légères, qui ont fait que les medias mondiaux l'ont découverte), elle faisait pas du tout la même chose, plutôt des clips beaucoup moins tappe-à-l'oeil; elle compose ses chansons depuis toujours, elle joue de plusieurs instruments... Ca a été un vrai combat pour moi d'accepter tout ça, et je n'écoute toujours pas sa musique, mais j'ai dû admettre que si, c'est une artiste ! Fou non ? Enfin vous saviez peut-être déjà tout ça...

Il y a aussi eu l’anniversaire d’Aldo le 19 octobre…  Mariela était partie à Cali à un congrès de politique cette semaine là, mais avec Elisa on a bien fait les choses. On l’a réveillé super tôt pour lui offrir un slip dédicacé, on lui a souhaité plein de succès dans la vie (avec un sac plastique du supermarché Éxito), on lui a offert une tirelire en cochon et une veste. Et puis je lui avais fait un brownie ! Avec de la malice (produit typiquement colombien) dedans, mais on lui a pas dit. Et le soir on avait invité en cachette quelques-uns de ses potes de la fac, Sammy, Malu, David, les voisins... c’était chouette il était content ! Il y avait plein de ballons de baudruche, un gâteau d’anniversaire, Aldo avait un chapeau pointu… un vrai goûter d’anniversaire ! Enfin ca s’est fini vachement plus tard qu’un gouter, parce que nos parents à tous les 4 ils sont pas là pour nous surveiller hi hi hi ! Aldo a donc désormais 23 ans. C'est bête, j'ai toujours pas les photos.

Le truc le plus important est sans doute celui-ci : depuis le 11 octobre je crois, mon quotidien a changé, parce que Togtoh a enfin pu décoller ! Quelques jours plus tard il m'a écrit une ligne pour me dire qu'il était déjà arrivé en Mongolie. J'étais fier, j'avais pas passé ces dizaines d'heures ni négocié avec les autorités colombiennes pour rien !

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Togtoh prêt pour le départ...

En fait, j'ai rien de plus à ajouter sur ce mois, ou éventuellement ça viendra dans les articles thématiques.  Parce que même une bonne soirée, c'est pas forcément intéressant à raconter... Disons que ça été un mois où je me suis ancré dans mon quotidien, où on a pas fait de tourisme, ni même à Bogota, je n’ai pas non plus fait de nouvelles rencontres, on restait souvent entre nous les colocs. Bref plein de bons moments mais pas beaucoup de typique ! Enfin le tout reste dans une ambiance légèrement Erasmus du fait de mes colocs, mais surtout colombienne, au niveau des sorties, en sachant que le culture de Bogota ce rapproche beaucoup plus de la notre que ce que je croyais, plus que le reste de la Colombie il me semble.

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